Programme 2024

Lumières sur l'Ecole de Vienne (programme sous toute réserve de modifications)

Billetterie fermée
Cette édition n'est plus ouverte à la réservation.
Samedi 16 Novembre 2024

14h30

Sonates, duos, quatuor

Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)

  • Sonate n° 5 opus 102 en rĂ© majeur pour violoncelle et piano
  • Duo pour lunettes obligĂ©es pour alto et violoncelle

Johann Nepomuk Hummel (1778 – 1837)

  • Sonate pour alto et piano (3eme mvt)

Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)

  • Quatuor pour flĂ»te et cordes n°1 KV 285

16h30

Piano I

Wolfgang Amadeus Mozart  (1756 – 1791)

  • Fantaisie en rĂ© mineur KV 397

Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)

  • Sonate « Les Adieux » n° 26 en mi bĂ©mol majeur

Wolfgang Amadeus Mozart  (1756 – 1791)

  • Duo pour violon et alto n° 2 KV 424 1er mvt

Joseph Haydn (1732 – 1809)

  • Sonate en la bĂ©mol majeur Hob XVI

Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)

  • Sonate N° 1 en fa mineur

18h30

Quatuor de l’orchestre du Capitole

Wolfgang Amadeus Mozart (1756 -1791)

  • Adagio et Fugue KV 546

Joseph Haydn (1732 – 1809)

  • Quatuor Ă  cordes en sol mineur Hob III / 74 « Le Cavalier »

Ludwig van Beethoven (1770- 1827)

  • Quatuor n° 9 en Ut majeur (Razoumovsky)
Dimanche 17 Novembre 2024

14h30

Trio Montecristo

Joseph Haydn (1732 – 1809)

  • Trio n° 39 Hob. XV / 25 « Tzigane »

Ludwig van Beethoven  (1770 – 1827)

  • Trio « Les esprits »

Franz  Schubert (1797 -1828)

  • Notturno D.897

16h30

Piano II

Wolfgang Amadeus Mozart  (1756 – 1791)

  • Sonate en Ut majeur KV 330

Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)

  • 32 Variations en ut mineur
  • Sonate en fa dièse majeur op. 78  « à ThĂ©rèse »

Joseph Haydn  (1732 – 1809)

  • Sonate Hob XVI / 52 en mi bĂ©mol majeur

Wolfgang Amadeus Mozart

  • Rondo en la mineur KV 511

Ludwig van Beethoven

  • Bagatelles op. 33 (extraits)

18h30

RĂ©citals de mĂ©lodies et d’airs d’opĂ©ras

Joseph Haydn  (1732 – 1809)

  • Airs de La CrĂ©ation

Wolfgang Amadeus Mozart  (1756 – 1791)

  • Airs de La FlĂ»te EnchantĂ©e
  • Variations op 66 sur une thème de la FlĂ»te EnchantĂ©e pour violoncelle et piano

Ludwig van Beethoven  (1770 – 1827)

  • Lieder, opus 32, 75  et  83

Edition 2024

Lumières sur l'Ecole de Vienne

« … Le style classique parvint non seulement Ă  rĂ©aliser la synthèse des possibilitĂ©s artistiques de l’Ă©poque, mais aussi Ă  se dĂ©barrasser des rĂ©sidus pĂ©rimĂ©s des traditions passĂ©es. Les Ĺ“uvres de Haydn, Mozart et Beethoven sont alors les seules Ă  unir en une entitĂ© cohĂ©rente toutes les composantes du style musical contemporain ,Ă  rĂ©aliser les idĂ©aux de l’Ă©poque de façon rĂ©ellement Ă©laborĂ©e.  » (Charles Rosen, Le style classique).

Les genres classiques comme la Sonate, la Symphonie ou le Quatuor se sont cristallisĂ©s durant cette pĂ©riode, pour ne plus cesser d’inspirer les compositeurs jusqu’Ă  la fin du XIXème siècle. Des matĂ©riaux comme la TonalitĂ© ou la Forme Sonate trouvent un premier point d’Ă©quilibre mais seront dĂ©jĂ  frĂ©quemment remis en question par Beethoven dès 1805. Le Pianoforte, devenu Hammerklavier, Ă©volue considĂ©rablement entre 1775 et 1820 ; cet instrument sera une source constante d’inspiration pour ces musiciens. Les progrès mĂŞme timides de la facture des instruments Ă  vents contribuent Ă  changer la couleur des Ĺ“uvres de musique de chambre et symphoniques. Les cordes, en groupes de 3, 4 ou plus, constituent le socle du rĂ©pertoire des salons, comme des salles de concert.

« Ce qui distingue Beethoven d’un compositeur classicisant comme Hummel est que Beethoven, surtout après 1804, s’inspire des idĂ©es les plus originales et les plus radicales de Mozart, et Hummel des plus normatives. » (Ch. Rosen)

Mais la crĂ©ation artistique peut rarement s’affranchir de la politique, surtout lorsqu’il s’agit de vivre ! Ă€ Vienne, beaucoup d’aristocrates Ă©clairĂ©s, eux-mĂŞmes bons musiciens, permettront Ă  nos trois compositeurs de vivre confortablement. Mozart, moins chanceux, n’en profita pas vraiment, trop peu docile et encore moins opportuniste. En tĂ©moignent ses navrantes relations avec son employeur, l’archevĂŞque de Salzbourg, qui dĂ©cidèrent Mozart Ă  prendre une indĂ©pendance qu’il paiera très cher. De plus, piètre gestionnaire, il dut bien souvent s’endetter et finit dans la misère. Haydn put crĂ©er plutĂ´t tranquillement jusqu’Ă  la fin, ayant su nĂ©gocier avec les puissants, laissant son inspiration s’adapter au grĂ© des commandes et des nĂ©cessitĂ©s. Quant Ă  Beethoven, sĂ»r de son gĂ©nie, il fut protĂ©gĂ© par ses mĂ©cènes et son sens des affaires, mais aussi… par sa surditĂ© qui l’Ă©loigna progressivement de toute vie sociale.

Les trois hommes avaient des personnalitĂ©s très diffĂ©rentes, ils eurent des chemins de vie Ă  cette image ! Il y eut plus d’amitiĂ© entre Haydn et Mozart alors que Beethoven Ă©tait plus sauvage. Mais avant tout, la circulation des idĂ©es s’est faite par la connaissance des Ĺ“uvres des deux autres, que chacun pouvait entendre ou lire. Après la mort de Haydn en 1809, Beethoven (et Schubert, dans son isolement) continua Ă  nourrir son inspiration des Ĺ“uvres de son maĂ®tre et de celles de Mozart, qu’il avait tous deux admirĂ©s. Les liens forts entre ces trois compositeurs sont dus essentiellement Ă  leur commune maĂ®trise du langage musical qu’eux-mĂŞmes contribuèrent tant Ă  formuler et Ă  transformer (Ch. Rosen). La musique de l’École de Vienne (dĂ©signĂ©e ainsi vers 1835) constitue Ă  la fois un palier remarquable dans l’histoire de cet art et un très grand bond vers son futur grâce Ă  l’extraordinaire corpus de chefs-d’Ĺ“uvre produit par ces trois compositeurs. Cela survint paradoxalement au milieu d’une pĂ©riode de changements majeurs et de bouleversements irrĂ©versibles en Europe. La théâtralisation et la dramatisation croissante du discours par ses motifs et sa construction ont permis sans aucun doute l’Ă©closion du nouveau langage musical romantique.

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